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Dominique Giancani
Sourcing d’entreprises @ Forge
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June 25, 2025
La révolution technologique a failli tuer FujiFilm, alors ils ont décidé d’acheter pour survivre. Dans les années 90, FujiFilm fait partie des leaders de la photo aux côtés de Kodak et Polaroid, mais le virage de l’appareil photo numérique prend tous ces leaders de l’argentique de court. Polaroid ferme ses portes, Kodak perd 1,6 milliard de dollars, et FujiFilm doit licencier 5 000 personnes. Le constat est sans appel : l’entreprise a manqué le virage technologique de la photo numérique et risque de ne pas tenir les dix prochaines années sans un rebond. La stratégie pour revenir dans la course est claire : • Compenser le retard technologique dans le secteur de la photo numérique ; • Capitaliser sur les connaissances en chimie optique et en imagerie de ses ingénieurs pour diversifier son activité ; • S’attaquer à des secteurs B2B comme l’imprimerie, la santé ou l’imagerie de haute précision. Mais comment faire quand le temps manque et que le retard se compte déjà en années ? La solution réside dans un changement fondamental de l’entreprise : passer du tout maison au tout acheté. En deux ans, elle investit 150 milliards de yens dans 30 entreprises, puis met en place une équipe M&A avec un budget de 100 milliards et une équipe venture (chargée d’investir dans les jeunes entreprises) avec un budget de 20 milliards. Pour atteindre ses objectifs stratégiques mais aussi redresser financièrement l’entreprise, FujiFilm se concentre sur des entreprises qui : • peuvent s’intégrer très facilement dans ses processus existants (avec des synergies dans la chaîne de valeur ou des compétences déjà présentes en interne), • et qui génèrent un cash-flow important pour continuer à financer les acquisitions suivantes. Résultat : en 2006, 70 % du chiffre d’affaires provient déjà de produits lancés après 2000. Et la chute de l’argentique n’a pas coulé tout le navire. FujiFilm est même sortie de la guerre des prix de la photo grand public pour poser les bases de son développement dans des industries de précision, où les marges sont bien plus élevées.
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June 25, 2025
Il est devenu le plus jeune milliardaire du Japon en aidant les seniors à vendre leur boîte avant la retraite. En 10 ans, son modèle a pulvérisé le marché japonais du M&A : En 2017, Shunsaku Sagami crée le M&A Research Institute, un cabinet de M&A dont l’objectif est d’améliorer le processus de cession d’entreprise au Japon pour le rendre plus performant et plus accessible. Son constat est simple, le M&A traditionnel n’arrive pas à accueillir la masse de PME à céder qui arrivent sur le marché japonais. Alors il faut repenser le modèle pour réussir à absorber ce volume. Il décide alors de créer un cabinet sous stéroïde digital avec un unique but : accompagner les seniors japonais dans la vente de leur entreprise. En 10 ans, il a conquis le marché japonais et est devenu un des 4 plus gros cabinets du pays en volume de deal. Sa recette ? - Une stratégie marketing digital et local agressive pour obtenir des mandats - Une rémunération au succès pour ne pas effrayer les cédants - La digitalisation de tout le process : de la valorisation de l’entreprise à l’envoi de e-teasers aux repreneurs potentiels - Un outil de matching qui trouve de repreneurs qualifiés pour chaque PME (Fonds, Family Office, Entreprises…) Ce modèle a permis à ses employés de closer des deals en 49 jours (et en moyenne inférieur à 6 mois). En 2024, ils comptaient en moyenne 20 cessions par mois. Cette vision apporte une autre lecture de la “crise de reprise”. Pour la résoudre, il a décidé d’apporter au plus grand nombre d’entreprises japonaises, un accompagnement professionnel dans leur cession. Ce "nouveau" M&A arrive aux Etats Unis et en France en ce moment et j’échange toutes les semaines avec des acteurs qui souhaitent améliorer leurs process et leur performance opérationnelle. Qui sera le M&A Research Institute Français ?
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June 6, 2025
En 5 ans, ils ont fait trembler Starbucks Depuis 2020 Blank Street Coffee inonde New York avec un concept connu de tous : la vente de café à emporter. En 5 ans, ils ouvrent 80 lieux, vendent des cafés en moyenne 30% moins cher que Starbucks et payent davantage leurs employés. Sur le papier, ca semble trop beau pour être vrai. Mais derrière cette vitesse se cache une méthode bien pensée. Leur succès repose sur 2 principaux piliers : 1) Leur efficacité opérationnelle : - Ils investissent dans des machines Eversys entre 35 et 50k€ qui leur permet de faire 700 espressos/heure à 2 employés - Cette machine leur permet d'avoir 2 employés vs 4 chez Starbucks pour une rapidité équivalente - Ce combo leur permet de proposer ce service depuis un espace en moyenne inférieur à 35m2 Cette efficacité permet de garder les prix bas, payer mieux leurs employés et surtout viser une rentabilité à 1 mois du café (contrairement à 6+ mois dans les cafés traditionnels) 2) Ils ont adopté les codes des nouvelles générations - Ils profitent des réseaux sociaux pour comprendre les tendances et boissons qui "font le buzz" et sortent des recettes en lien avec les tendances du marché (par exemple un Matcha Latte au moment ou tous les jeunes américains buvaient du matcha) - Ils permettent de commander la boisson en ligne et avoir un abonnement pour être sur d'avoir son café à emporter chaque matin - Ils misent sur la communauté avec du merch à l'image de la marque Pour supporter la croissance, la marque a déjà levé plus de 100 millions auprès de fonds VC et vise les 1000 cafés ouverts d'ici 2030. Une preuve qu'un marché qui semblait trusté par un géant peut se faire bousculer par de l'excellence opérationnelle et de l'automatisation.
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May 7, 2025