En 9 ans, ils ont bâti un empire de 2 milliards de dollars.
Analyse du nouvel acteur américain de la plomberie, électricité, chauffage...
Depuis 2016, TurnPoint Services enchaîne les acquisitions de petites entreprises de plomberie, CVC et électricité.En 9 ans, ils sont passés de zéro à 40 marques régionales, et pèsent aujourd’hui plus de 2 milliards de dollars de valorisation.
Derrière cette vélocité, on retrouve une méthode qui arrive en France et qui dicte une grande partie des build-ups américains.
1️⃣ Une méthode d'achat rapide et redoutablement efficace :
- Lorsqu’ils rachètent une PME locale, ils paient 6 à 9× l’EBITDA, souvent avec 70 à 90 % du prix en cash et 10 à 30 % sous forme de rollover en actions du groupe.
- Le deal est bouclé en moins de 90 jours :
-- NDA et partage du P&L en une semaine
-- Signature de LOI en 3 semaines
-- Validation du deal et envoie de l'argent en 2/3 mois
- Pour les fondateurs, c’est un double jackpot :
-- Ils sécurisent une grosse partie du prix immédiatement,
-- Et participent à la revente future du groupe en profitant de la hausse de valorisation (de 6-9× à plus de 12× l’EBITDA après intégration).
-- Ce modèle permet de les garder motivés après l'achat car ils gagnent avec la performance du groupe
2️⃣ Consolider le back office d'un marché très local :
- Pas de rebranding forcé : les entreprises conservent leur nom, leurs équipes et leur réputation locale.
- TurnPoint agit en coulisses pour maximiser la rentabilité :
-- Mutualisation des achats (meilleures marges),
-- Centralisation des leads et du marketing digital (12 000 leads/mois),
-- Standardisation des outils (CRM, dispatching, gestion RH).
- En gardant la proximité et l’identité locale intactes, ils préservent la confiance des clients tout en appliquant des méthodes industrielles pour améliorer les marges.
- Ils mettent meme en place un cursus de formations des apprentis, pour lutter contre le manque de main d'oeuvre dans le secteur.
Je discute toutes les semaines avec des acteurs qui commencent à implémenter ce modèle en France, sur des métiers de service mais aussi des métiers très localisés comme les CVC, les professionnels médicaux ou le service à la personne.
Et je parle sur ce compte des opportunités que je vois, des meilleures pratiques pour contacter ces marchés, et des tendances à l'étranger.
N'hésite pas à me suivre et me proposer des sujets en commentaire !
Selon une personne que je connais qui travaille dans le secteur en France, du temps ou le bâtiment était en pleine expansion, les petites et moyennes entreprises du secteur était sollicité une fois par semaine pour se faire racheter et ainsi augmenter le nombre de salariés par externalisation. Mais le prix à payer était une perte d'identité par absorption des valeurs de l'acheteur.
Je trouve que le deal est vraiment rapide! Les deals de rachat peuvent durer jusqu’à 1 an avec tout le process d’audit, de réunions, de paperasse…
Néanmoins acheter des entreprises traditionnelles rentables et transformer leur digitalisation ainsi que donner des opportunités de formation dans le secteur est un smart move 🙂
1) Sais-tu la marge de manœuvre qu’ont les fondateurs après le deal dans leur entreprise ?
2) As tu des exemples de montants des rachats ?